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Alkinoos

Je ne peux pas oublier les yeux lagons

ou plutôt vert glauques

c’est-à-dire glauques comme la mer

d’Alkinoos

et le visage mangé par un chant



Καίγομαι καίγομαι

Ρίξε κι άλλο λάδι στη φωτιά

Πνίγομαι πνίγομαι

πέτα με σε θάλασσα βαθιά



Je brûle je brûle

Lance encore de l’huile dans le feu

Je me noie je me noie

Jette-moi dans la mer profonde


Thalassa dans la voix d’Alkinoos

c’est la mer grecque

et éternellement couleur de mer


c’est un soir en bas de Delphes

sur un petit bout de plage


J’imagine toujours qu’on me jette

dans ce bout de mer-là

quand il chante cela


celui-là précisément


et aussi

quand il chante


comme un éclair dans le ciel


astrapi ston ourano


astrapi dessine l’éclair

derrière la colline face à Delphes

ouranos ciel éternel

de mes Grecs

glauques


la mer ne reflète jamais que les couleurs

du ciel

est une échappée vineuse

de ce ciel changeant

où volent toutes ces divinités

qu’on n’attrape jamais








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