
L'allégresse et la reconnaissance que suscitent la lecture et la critique littéraire de mon dernier recueil, "Habiter les lotus", par Nathalie Lescop-Boeswwillwald, pour la revue "Les amis de Thalie"
"Retrouver la terre-poésie d’Amandine Gouttefarde-Rousseau est en soi un bonheur livresque toujours renouvelé tant ses mots portent haut notre intériorité humaine, où se côtoient douloureusement ombre et lumière… Et son recueil si subtilement intitulé « Habiter les lotus » ne fait pas exception à la règle…
Pour l’aborder, il est me semble-t-il nécessaire de rappeler la symbolique sacrée du lotus en Asie, que ce soit en Inde, au Vietnam ou au Japon… Le lotus émerge de la boue où il prend racine pour s’élever au-dessus de l’eau et s’épanouir dans toute sa magnificence… La fleur de Lotus représente la pureté, l’accomplissement personnel, elle est donc étroitement liée au monde spirituel.
Ainsi comprenons-nous qu’Amandine en usant de cette symbolique puissante souhaite nous amener à réfléchir sur le sens profond de la vie, nous questionnant au gré de ces pages sur ce que l’être cache en ses abysses de beauté, de trouble et de dual à l’instar du lotus qui puise dans la fange nourricière la force de son élévation, dans un parfait équilibre entre ombre et lumière, nous démontrant avec le raffinement et la délicatesse qui le caractérise combien le Tout est quintessence…
Mais « Habiter les lotus » ne se résume pas à une compréhension spirituelle, loin s’en faut… C’est aussi et peut-être surtout le cheminement d’une femme au sein d’une nature enseignante et rassurante, où Amandine se perçoit enfin partie prenante du Vivre, où elle se sent et se sait à sa juste place, à l’écoute du signifiant.
Pas à pas, mot après mot, se dessine une cartographie poétique bouleversante de compassion et d’amour pour le Vivant, l’émotion est prégnante lorsque Amandine sonde l’eau et ses tréfonds en quête d’elle-même et par ricochet de nous… C’est à une rencontre avec l’âme qu’elle nous invite, l’âme qui vit en chacun, éclairante et tellement inspirante…
Ce qui fait la grandeur de l’ouvrage « Habiter les lotus » c’est sa respiration, son souffle empreint de simplicité et de savoir, son parfum suave et humique à la fois, il y a là quelque chose de rémanent à l’image de la vie, elle-même…
Amandine Gouttefarde-Rousseau continue à creuser son sillon, piochant avec beaucoup d’allégresse et de cœur cette dimension tellurique pour tenter d’en extraire un royaume de joie perdue…
Je ne peux conclure sans souligner la très belle préface à résonance sororale signée Xénia Maszowez…
Remercions Amandine de nous donner l’envie d’« Habiter les lotus »…
(Nathalie Lescop-Boeswillwald, Directrice de « Les Amis de Thalie » revue littéraire et picturale, Poète, critique, Docteur en Histoire de l’art)
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